Le Karaté contemporain

Des formes d’expression variées, fruit d’une activité multiforme

Jadis tenu secret, l’art martial constituait une technique guerrière efficace. Aujourd’hui, il s’agit davantage d’une pratique tendant à la maîtrise du corps et à l’élévation de l’esprit.

En cela, le karaté pratiqué en tant qu’art martial correspond à une philosophie, un art de vivre.

 

Le karaté propose une forme d’expression globale, grâce à l’interactivité des différentes composantes du karaté, dont l’objectif principal reste la gestion de la situation d’opposition.

Ainsi, les trois formes de travail présenté ci-dessus, n’ont en soi d’intérêt que par l’interactivité existante entre elles. En effet, le kihon permet de faire travailler spécifiquement certaines séquences d’un kata ; le patrimoine technique appris en kata sert d’inspiration pour l’élaboration de kihon ; l’expérience acquise en kumite permet la compréhension de la signification martiale ; … .

En outre, en tant qu’art martial, le karaté a pour finalité principale le développement des compétences permettant de gérer une situation d’opposition à main nue à dominante de percussion. Face à une agression extérieure, le karaté constitue une technique de défense, pour soi ou pour autrui.

Les trois grandes composantes de la pratique

 Ce n’est pas faire offense aux anciens que de moderniser et enrichir le patrimoine technique, c’est au contraire leur rendre hommage » Hiroo Mochizuki, 9e Dan.

Ainsi, le karaté contemporain relève d’une tradition ancestrale que des hommes et des sociétés ont su faire évoluer.

 

Aujourd’hui, le karaté est pratiqué sur tous les continents, grâce aux savoirs des maîtres japonais venus transmettre leur art, mais également grâce à sa diffusion médiatique.

En France, depuis 1976, le karaté possède sa fédération : la Fédération Française de Karaté et d’Arts Martiaux Affinitaires (FFKAMA) devenue récemment la Fédération Française de Karaté et Disciplines Associées (FFKDA).

La FFKDA comprend près de 200 000 licenciés pratiquants le karaté dans un peu plus de 4 000 clubs (août 2009).

Le karaté comprend un large répertoire technique permettant de délivrer des percussions (atemis) et de s’en protéger (parades et esquives). La notion de percussion est centrale mais n’est cependant pas limitative puisque d’autres moyens sont utilisés, notamment les saisies et les projections. Par cette complémentarité, le karaté se différencie des pratiques de préhension (ex : le judo, la lutte), mais aussi de celles uniquement de percussion (ex : le taekwondo, la boxe française)

Kihon

Le kihon constitue un travail sans partenaire ayant pour finalités d’étudier, de perfectionner et d’intégrer les différentes techniques de base.

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Kata

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Le kata correspond à un enchainement technique, effectué dans le vide, représentant un combat contre plusieurs adversaires imaginaires. Afin d’acquérir les formes spécifiques au karaté, le pratiquant exécute des séquences combinant parades et ripostes, en se déplaçant dans différentes directions correspondant aux agresseurs.

Chaque kata est codifié en termes de formes techniques (parades, ripostes, postures et déplacements), d’organisation spatiale (respect du « enbusen », diagramme du kata) et de rythme d’exécution. Dans un espace et une durée définis, le pratiquant doit maitriser dans l’exécution de son kata de nombreux paramètres : la stabilité, la vitesse, la force, la précision et le rythme.

Chaque style de karaté possède ses propres katas. Le Shotokan en compte 26. Certains sont de créations récentes (les taïkyoku et heian) et leur forme est restée quasiment inchangée. D’autres, plus anciens, ont vu leur forme modifiée à la fois enrichis par certains maitres, mais également dénaturés par des pratiquants moins experts.

A l’exécution individuelle d’une suite de mouvements, correspond la recherche, avec un partenaire, des différentes applications des séquences du kata : le bunkaï.

Kumite

Signifiant littéralement « rencontre des mains », le kumite représente un échange constructif sous forme d’assaut duquel les deux partenaires peuvent sortir gagnant par leur progression.

On distingue les assauts conventionnels (comme le kihon ippon kumite) permettant de mettre en application les techniques de base, des assauts libres (ju kumite) permettant de se rapprocher d’une situation de combat réel.

Néanmoins, les méthodes d’apprentissage du karaté ne sont pas sclérosées. Si ces trois composantes forment l’enseignement de base, plusieurs initiatives permettent de découvrir le karaté par une approche basée sur la self-défense. Enseignement autrefois réservé aux pratiquants aguerris, le développement pédagogique de l’apprentissage du karaté permet aujourd’hui de proposer aux débutants une self-défense adaptée.

 

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